Le siècle des lumières (XVIII) fut une période de grands bouleversements politiques, philosophiques et scientifiques où la raison, issue des connaissances, s’est mise à éclairer les hommes.
Par analogie, on pourrait dire qu’aujourd’hui nos connaissances sur l’évolution de la population mondiale, sur ses modes de consommation, et son impact sur notre environnement sont en train d’éclairer les hommes et nous font prendre conscience de la nécessité de comportements plus responsables.
Après des temps d’insouciance du siècle dernier, des temps ou la passion consumériste a vu son apogée, où l’on pensait que le progrès était sans fin et que la Terre avait des limites infinies, est venu le temps de la prise de conscience des limites du système actuel et l’on s’est mis à parler de Développement Durable.
Dès 1987, le rapport Brundtland en donnait une définition : « Le Développement Durable est le développement qui satisfait les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins »
On peut dire aujourd’hui que le premier devoir des pays riches est d’arrêter le gaspillage.
Au début du XXIe siècle, qui s’annonce malheureusement comme un siècle où l’éphémère se substituera encore au durable, on constate que l’homme aura consommé en un siècle des stocks que la nature avait mis 300 millions d’années à constituer !
Or aucune vie sociale n’est possible si l’on ne prend pas en considération le milieu naturel dans lequel elle se déroule.
Les deux problèmes principaux actuels sont, d’une part, la dégradation du milieu naturel de vie sous l’effet des pollutions de toutes sortes, qui ont aussi des conséquences directes sur la vie humaine et sur celle de tous les êtres vivants, et, d’autre part, l’épuisement des matières premières et des ressources naturelles indispensables aujourd’hui à l’activité économique.
Le conseil municipal de Cambo, et plus particulièrement sa commission Développement Durable s’est interrogé sur les actions à mener à l’échelle de son territoire afin d’économiser les ressources naturelles et de réduire le gaspillage. De nombreux angles d’attaque sont envisagés mais les efforts ont déjà par exemple porté sur la réduction du gaspillage de l’énergie électrique.
Nous avons tous déjà vu cette photo aérienne nocturne de l’Europe, prise depuis un satellite et sur laquelle tous les contours du continent et de ses principales agglomérations apparaissent très nettement du fait de l’éclairage public de nos routes, autoroutes et villes.Cette pollution lumineuse a un coût. On sait que par endroits elle perturbe l’écosystème par la quasi suppression de l’altenances jour/nuit.
Ecologiquement, on imagine assez aisément le gaspillage induit par un tel éclairage et ses conséquences en termes de déchets. Déchets radioactifs lorsque l’énergie produite est d’origine nucléaire, ce qui est principalement le cas en France, ou déchets accentuant le réchauffement climatique lorsqu’il s’agit du dioxyde de carbone produit dans les centrales à charbon ou pétrole (les 20 plus gros producteurs européens ont émis 760 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère européenne pour l’année 2008). En 2008 la production par énergie fossile représentait encore près de 9% en France, plus de 50% en Europe et plus de 65% dans le monde. (Source Agence internationale de l’énergie : http://www.iea.org)
Enfin économiquement, le cout financier pour la collectivité est loin d’être neutre. Pour Cambo, la facture de l’éclairage public s’élevait en 2009 à 44922€ !
Des actions doivent être menées pour réduire cette dépense. Mais les investissements sont lourds et ne peuvent être réalisés en une année. Un plan quinquennal de rénovation de l’éclairage public a été élaboré par les services municipaux. Il porte sur le remplacement des vieilles lanternes par du matériel neuf et plus adapté (suppression des « boules » qui éclairent autant le ciel que le sol!, campagne de re-lamping : remplacement des sources lumineuses énergivores (lampes aux mercures) par des sources plus récentes, d’un meilleur rendement à puissance électrique égale, remise aux normes et rénovation des commandes d’éclairage existantes : matériel plus fiable et enfin mise en place d’horloges astronomiques programmables afin d’optimiser les périodes d’éclairage et de programmer leurs coupures.
A terme, un objectif d’économie de 20 à 25% est réalisable! Soit plus de 10 000€ par an.
Une mesure « phare » : l’extinction d’un candélabre sur deux pendant une partie de la nuit!
Partant du constat que durant une partie de la nuit la circulation piétonne ou automobile dans Cambo devenait quasi nulle, il n’est plus tout à fait justifié de maintenir tous les candélabres allumés tout au long de la période d’obscurité… Cependant, il ne s’agit pas de tout éteindre, de plonger Cambo les bains dans la nuit noire et surtout de négliger la sécurité des piétons et des automobilistes. Dans ce but, le maintien d’un foyer lumineux sur deux permet aux piétons de se déplacer en toute sécurité et aux automobilistes d’assurer leurs déplacements.
Tout au long de l’année, de 0h30 à 5h30 du matin extinction d’un candélabre sur deux Cela permettra d’économiser 5000 € par an pour un investissement initial de 7000 €, qui sera donc amorti en moins d’un an et demi.
Les intersections, les giratoires et les entrées sur Cambo resteront allumés par souci de sécurité.
Cette mesure concerne le plateau de Cambo et sera progressivement étendue à l’ensemble des quartiers.
A l’heure ou aux Etats Unis le président au fameux « Yes, we can » vient d’être réelu, à Cambo, nous disons en toute modestie non seulement « Yes we can! » mais « Yes we do! »